Poèmes

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L’enfant de Beuil 
Une carte postale
Aimée du monde entier
C’est Beuil qui s’étale
Au pied du Mont MounierPerché sur ton piton
Depuis des siècles écoulés
Tu protèges le Touron,
Saint Pierre et le CirieiTes étroites ruelles
Tes mélèzes géants
Tout ceci me rappelle
Quand j’étais tout enfantMon humble chaumière
De son toit ondulé,
Ma première lumière
A Beuil je suis néMa folle jeunesse
Partie vers d’autres horizons,
Pour pardonner ma faiblesse
A toi cette chanson La route de l’exil
Et les gorges du Cians,
Aujourd’hui père tranquille
Me ramènent content

Quelques lacets de pierres
Comme un chemin de croix,
Au pied de ton calvaire
Je retrouve ma foi
Les cloches de l’église,
Marie-Virginie, Maria, Francisca-Rosina,
De près veulent me dire à haute voix :
« Les couleurs de l’automne,
La neige de janvier,
Une parure de Madone
Semble te protéger
Quatre notes de musique
La – Si – Ré – Fa
Me susurre Jean-Baptiste,
« Elle sonnent pour toi ».
Moi ! L’enfant de Beuil
Je ne suis heureux qu’ici !
Une larme à mon œil
Je rêve et je revisBeuil de mon enfance
Et de mes souvenirs !
Toi ! Ma seule espérance,
Pour toi ! « Vivre et mourir » .Pierre Poli

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Pauvre cabane abandonnée
Où donc ont fui toutes ces années
Qui, d’une maison habitée
Ont fait de toi cette cabane abandonnée ?Qui se souvient encore
Des cultures alentour et des blés d’or
De ces paysans opiniâtres
Qui remplissaient les granges de foin
Puis se reposaient, au coin de l’âtre ?Pierre par pierre, planche par planche
Ils ont construit
Ce que d’autres aujourd’hui ont détruit

Car le temps seul n’est pas en cause
De ces dégradations
Amis qui passez
Faites une halte, imaginez
La vie d’autrefois vous regarde
Et de ce qu’il en reste
Nos ancêtres vous confient la garde
Soyez en dignesConcentrez-vous, fermez les yeux
Et vous repartirez
Plus riches d’un bien inestimable
La paix qui règne en ces lieux.Michelle Dutertre

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A Toi… Beuil

Toi, village de mon enfance,
Visage de mon insouciance…
Toi qui as su perpétuer
Aux enfants de tes enfants
Le son de la vérité,
Le goût de la liberté,
Au nom de tes aïeux !
Ne ferme pas tes fenêtres !
Anime tes ruelles !

Les murs de tes maisons
Résonnent de paroles
Bonheur ! à celui qui sait écouter !
Car pour se sentir aimer
Il y reviendra encore !

Les montagnes qui t’entourent
Ont un air de protection
Elles te vénèrent avec amour !
Car la ronde des saisons
Ne s’arrête jamais
De te les faire admirer.

Toi, village de mon enfance
Visage de mon insouciance,
Ton clocher majestueux
Qui nous conte les heures
S’élève comme un « I »
Entre le Mont Mounier
Et la Condamine.Toi, village de mon enfance,
Souvenir de mon enfance !
N’oublie jamais…
Que pour exister
Tu as besoin instamment
Comme du soleil qui t’éclaire,
Comme du vent qui te caresse,
Du rire d’un enfant !Toi, village de mon enfance,
Image de l’insouciance,
Ne te laisse pas oublier !
Ouvre tes fenêtres !
Anime tes ruelles…
Prends un air de fête !
Et surtout garde ta fierté !Anne-Marie Poésy

Beuil

Beuil, sur la colline domine la vallée
Tout inondé du joli soleil bleu azur
Toujours entouré des anciens champs de blé
Cache son histoire en ses forts et vieux murs

Un vrai bijou dans un bel écrin de beauté
Montagnes et forêts le gardent fièrement
Marmottes et chamois, hiver comme été
Veillent sur lui sous le doux or du firmamen

En haut des gorges qui le cachent en secret
Sous le Mont Mounier qui se dresse fièrement
Dans les alpages verdoyants et nourriciers
Beuil, a jadis envoûté mon âme d’enfant

Frédéric Silvestre